9, 10, 11 - Cachot noir, salle basse et cachot clair : le Moulin du Milieu à Niort

Les 1300 m² de l’actuel parking du Moulin du Milieu à Niort ont fait l’objet en 2009 d’une campagne de fouilles, avant que l'Agglomération ne construise un bassin d’orage. L'opération, menée par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), a permis d'étudier les différents états du moulin, détruit dans le courant du XXe siècle, et les activités artisanales et industrielles qui se sont succédé depuis la fin du Moyen-Age :

  • la tannerie, importante activité de Niort qui a longtemps assuré la prospérité de la ville ; 
  • la fonderie, avec l’installation de la fonderie Lasseron et Legrand spécialisée dans la construction de ponts en fonte et de machines à vapeur au XIXe siècle,
  • et la faïencerie, dernière activité du site jusqu’en 1964, avec l’entreprise des frères Gautier.

L’exposition temporaire "Moulin du Milieu - Niort" co-produite par l’Agglomération et l’INRAP, mise en scène par Bertille Jollivet et les agences ID2 et MPI, occupe les trois salles basses du musée du Donjon :

  • le cachot noir (9) invite les visiteurs à s’immerger dans le chantier de fouilles et à découvrir l’histoire et l’évolution du Moulin du Milieu ;
  • la salle basse centrale (10) permet de découvrir les différentes activités artisanales et industrielles à l’appui d’objets trouvés sur le site (moules, ratés de cuisson, assiettes, cendriers, outils et essais de couleurs, cuirs…) ;
  • le cachot clair (11) termine la visite par un focus sur la Sèvre niortaise pour comprendre la relation entre la ville et son fleuve.

Collections lapidaires (cachot clair)

Les oeuvres présentées dans le cachot clair font partie des collections historiques des musées communautaires. Elles sont issues de l’ancien fonds de la Société de statistiques, sciences, lettres et arts du département des Deux-Sèvres, constitué dès le XIXe siècle.

Ces éléments évoquent plusieurs sites du Centre Ouest :

  • le château de Javarzay à Chef-Boutonne (Deux-Sèvres),
  • l’église d’Echiré (Deux-Sèvres),
  • l’abbaye de Saint-Séverin-sur-Boutonne (Deux-Sèvres),
  • Vitré (Deux-Sèvres),
  • l’abbaye de Maillezais (Vendée),
  • et l’abbaye Saint-Sauveur de Charroux (Vienne).

Parmi les sept éléments présentés, deux pièces revêtent un intérêt patrimonial majeur :

  • la pierre tombale de Javarzay (calcaire, XIIe siècle, Chef-Boutonne, Deux-Sèvres) est reconnue pour les scènes sculptées qu’elle porte (thème de la chasse et du jeu) et pour la qualité de leur exécution. La thématique du jeu, très rarement représentée entre le Xe et le XIIe siècle en Europe occidentale, confère à cette oeuvre une dimension exceptionnelle.
  • le chapiteau en marbre, XIIe siècle, qui représente, sur sa face principale, l’entrée du Christ à Jérusalem, illustre l’évolution du décor des chapiteaux historiés de la fin de l’époque romane.

Les autres éléments exposés :

  • pierre tombale, calcaire, XIIe siècle, Vitré (Deux-Sèvres)
  • pierre tombale, calcaire, XIIe siècle, abbaye de Maillezais (Vendée)
  • pierre tombale Calcaire XIVe siècle, Vitré (Deux-Sèvres)
  • plate-tombe, calcaire, XIVe siècle, Saint-Séverin-sur-Boutonne (Deux-Sèvres)
  • plate-tombe, calcaire, XIVe siècle, Echiré (Deux-Sèvres)